Mes clients, nouveaux ou potentiels, me posent souvent cette question (à quelques nuances près) : « Mais comment allez-vous faire pour écrire pour/sur moi alors que nous ne nous connaissons pas ?« . La question est légitime, dans la mesure où le rédacteur web, en quelques jours seulement, prétend pouvoir mettre en valeur un service, un produit ou la personnalité de son client, mieux que ce dernier ne le ferait lui-même. Mais derrière cette question s’en cache peut-être une autre, autrement plus angoissante : le rédacteur web saurait-il lire dans les entrailles de poulet ?

Je tiens à étouffer d’emblée tout suspense : mon métier n’a aucun lien, ni de près ni de loin, avec la sorcellerie ou les arts divinatoires. Dans cet article, je vous livre la liste des ingrédients qui me permettent d’écrire des textes documentés et à l’image de mes clients, alors même que je n’échange avec eux que depuis peu. Vous constaterez avec soulagement que le marc de café n’y figure pas.

A la base : la structuration du texte au service du référencement naturel

En tant que rédacteur web, je n’écris pas simplement « pour mon client ». J’écris avant tout dans le but d’optimiser son référencement dans les moteurs de recherche. Dans cette optique, le cahier des charges est la base contractuelle qui définit la nature des travaux à réaliser. Il précise le nombre de textes à écrire et de mots à rédiger, les mots-clés à travailler… C’est un mélange entre mes propositions et les demandes de mon client (à ce stade, un premier échange téléphonique fondé sur les éléments techniques de la collaboration est souvent nécessaire ; il permet de clarifier les éléments du devis).

Le cahier des charges me donne un objectif clair. Il me permet de penser la structure du texte final. Par exemple, un texte qui doit contenir 500 mots et « travailler » trois mots-clés peut devenir la succession de trois sous-parties de 150 mots chacune, surmontée d’une introduction de 50 mots. Ainsi segmenté, le texte est plus facile à produire et ne nécessite pas de devoir déborder d’imagination dans le seul but de « meubler ».

La recherche documentaire préliminaire par le rédacteur web

Avant d’entamer la rédaction, j’aime m’entretenir directement avec mon client, à l’occasion d’un entretien téléphonique ou en visioconférence.
Mais avant cet entretien, j’ai pour habitude de mener une « enquête préliminaire« , qui consiste en un relevé d’informations déjà présentes sur internet (articles de presse, annuaires professionnels, réseaux sociaux, page Google MyBusiness, contenu déjà présent sur le site…). Cette enquête me donne souvent beaucoup de documentation au sujet de mon client et de son activité. Elle me permet d’esquisser mes premières idées.
J’aime beaucoup cette phase d’investigation, au cours de laquelle je m’imprègne de mon sujet d’étude.

L’entretien direct entre le rédacteur web et son client

L’entretien se fait de visu, par téléphone ou par visioconférence et est l’occasion d’un échange nourri autour de l’activité, du parcours, de la philosophie, de l’entreprise de mon client… Il me permet de compléter les enseignements de l’enquête préliminaire. Grâce à lui, le rédacteur web que je suis dispose d’une somme suffisante d’informations, qu’il me faudra ensuite restituer dans le texte final.

Pour mener cet entretien, je dispose d’un atout important : ma connaissance des techniques d’entretien individuel. Avant d’être rédacteur web SEO, j’ai mené des études en psychologie du travail. J’ai par ailleurs une très longue expérience de l’accompagnement social et professionnel. J’ai mené un nombre incalculable d’entretiens de diagnostic et de suivi, ce qui me permet d’être efficace dans la collecte des informations nécessaires à la rédaction de rapports en tous genres.

Un soupçon de magie : empathie, créativité et intuition

J’ai dit plus haut que mon métier ne relève pas des arts divinatoires. Néanmoins, il comporte une petite dose de magie : celle juste nécessaire pour mettre en mots les éléments collectés jusque-là.
La rédaction web est un exercice d’écriture. C’est un processus au cours duquel ce qui n’existait pas avant apparait, au fur et à mesure, jusqu’à former un tout cohérent. Un tout qui répond à cette double consigne : satisfaire les algorithmes des moteurs de recherche tout en livrant aux internautes une information utile, efficace et agréable à lire. Un tout qui fera dire à mon client que même si nous ne nous connaissions pas auparavant, j’ai su bel et bien écrire pour lui.

J’aime écrire, que ce soit dans le cadre de mon activité de rédacteur web ou à titre personnel. J’aime ça car cela me permet de mettre en œuvre ces trois qualités, qui sont mes trésors les plus précieux : l’empathie, la créativité et l’intuition. C’est l’usage simultané de ces trois qualités que je nomme « magie » dans le processus d’écriture.
Je me plais à paraphraser (je ne retrouve plus le propos original sur le net) Olivier Adam quand il dit qu’ »écrire, c’est comme être au volant d’une voiture la nuit : on ne voit jamais plus loin que la portée des phares, pourtant il est possible de conduire ainsi pendant des heures« .